3 questions au président de l'Union nationale de la propriété immobilière
D&P : Quel est votre programme ?
J. P. : Deux grands sujets nous préoccupent. Premièrement, nous voulions organiser une grande manifestation le 17 décembre mais nous l’avons annulée en raison des attentats. Notre objectif est de peser auprès des pouvoirs publics pour obtenir plus de simplicité dans les rapports locatifs et une fiscalité moins lourde. Aujourd’hui le marché tendu est toujours tendu et le marché détendu est une catastrophe avec une rentabilité proche de zéro. Les gens ne veulent plus acheter pour investir ni pour habiter dans le logement. Tout est fait pour faire peur à celui qui veut investir !
Deuxièmement, sur le plan interne, je souhaite développer le nombre d’adhérents en utilisant les réseaux sociaux sur lesquels l’UNPI est déjà présente et en jouant sur la régionalisation pour que les délégations régionales s’aident entre elles et qu’il y ait un service de qualité de partout.
D&P : Quels sont vos vœux pour l’immobilier en 2016 ?
J. P. : Je souhaite de la simplicité, moins de fiscalité et la relance de l’investissement. Dans beaucoup de régions, les loyers du privé sont désormais proches de ceux du HLM, par exemple à Saint-Étienne, à Clermont-Ferrand, à Belfort et à Dijon.
D&P : Préparez-vous d’ores et déjà des propositions pour les candidats à la présidentielle de 2017 ?
J. P. : Oui. Nous voudrions un régime totalement libre de location et que les candidats reviennent sur l’encadrement des loyers. Nous souhaitons également une simplification des baux qui font aujourd’hui 21 pages contre quatre pages auparavant. Nous aimerions que la fiscalité locale soit bloquée, que l’ISF soit supprimé et que les candidats comprennent qu’ils ne peuvent pas indéfiniment taxer l’immobilier.
Par ailleurs, en vue de la présidentielle, nous allons mettre en place des commissions de travail et créer un poste de correspondant avec les autres professionnels de l’immobilier, comme les notaires, les agents immobiliers et les promoteurs immobiliers, afin que nous essayions de défendre les mêmes propositions pour redonner confiance aux investisseurs.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Dr. & patr. l'hebdo 2016, n° 1039 (janv. 2016)