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Dans les coulisses du procès de Napoléon Bonaparte

Par DROIT&PATRIMOINE

Pour le procès de Napoléon Bonaparte, la Fédération francophone de débat (FFD) a vu les choses en grand en louant des costumes d’époque. Mais pour les endosser, les étudiants ont dû franchir trois tours de sélection lors de joutes d’éloquences car au départ, « il y avait 150 candidats », raconte Romain Decharne, président de la FFD. S’agissant du choix des avocats, il explique que la FFD « voulait » des praticiens « qui aient un peu de sens », d’où un avocat corse pour la défense, un avocat « plus tempéré pour l’exil » et un avocat plus « bouillonnant » pour la mort. « Dans ce type d’exercice, ce sont les avocats qui ont le plus de pression car les étudiants sont très bons », estime Romain Decharne.

Retour des avocats
« Farouchement opposé à la peine de mort », Georges Sauveur n’a malgré tout « pas hésité » à plaider la peine de mort dans ce jeu de joutes verbales. En outre, il confesse qu’il « aime défendre les causes perdues » et qu’il « imaginai[t] fort bien que la majorité serait contre [lui] et [qu’il] aime cette position ». Et puis, il « voulai[t] donner cette couleur à la mort : hargneuse et haineuse ». Un pari réussi, il a fait trembler l’assistance.
Emmanuel Daoud, lui, s’est vu proposer l’exil ou la peine de mort. Par « convictions personnelles », il est « abolitionniste » aussi a-t-il accepté la première position. Il déclare s’être « impliqué comme si c’était un vrai dossier », notamment en se plongeant dans des livres d’histoire, et s’être « beaucoup amusé ». Il avoue qu’il « aurai[t] volontiers assuré la défense de Napoléon Bonaparte » et relève que « la défense de la thèse de l’exil était d’une certaine façon le défendre car il fallait lui éviter la mort ».
La défense de l’Empereur, justement, Pascal Garbarini l’a « acceptée sans hésiter » car « c’était Napoléon et je suis passionné par l’histoire de l’empire. Je suis corse moi-même et je trouve qu’il n’a pas la place qu’il devrait avoir dans le cœur des Corses ». Mais que lui a dit son client peu ordinaire une fois libre ? « Il m’a remercié très chaleureusement et promis de compenser ma plaidoirie par un titre de noblesse, j’attends le décret impérial », répond Pascal Garbarini avant d’ajouter en riant « peut-être que j’hériterai du titre de duc de la Sorbonne ».

Des prix décernés aux étudiants
Le jury ne s’est pas contenté d’acquitter l’Empereur, il a aussi décerné trois prix, à savoir celui de meilleur orateur à Lucas Soave (1er prix) et à Lorraine Thouery (2e prix) ainsi que le prix du meilleur témoin à Baptiste Challot.
Interrogé par Droit & patrimoine, Lucas Soave confie être « passionné d’histoire » et que « recevoir une récompense de la part d’historiens de cette qualité ne peut que [l’]honorer ». Souhaite-t-il devenir avocat après cette prestation ? « Je veux faire de la politique plus tard (…). Le métier d’avocat n’est pas incompatible avec cette vocation, au contraire même », déclare-t-il.

Clémentine Delzanno




Pour aller plus loin, lire le compte-rendu du procès.


Article publié dans Dr. & patr. 2015, n° 249, p. 6 (Juill.-Août 2015)

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