Accès Rapide
S'identifier

Droit-patrimoine.fr : le site d'information en prise directe avec l'actualité des notaires et professions juridiques. Chaque jour, l'actualité du droit grâce à nos news, portraits, fiches pratiques et points de vue d'experts.

Image

Si un propriétaire construit sur une partie commune dont il a jouissance privative et se l’approprie, la démolition est une action réelle

Par DROIT&PATRIMOINE

Par Cécile Le Gallou, Maître de conférences HDR, Université de Toulouse I Capitole

Le propriétaire d’un appartement aménage une terrasse relevant des parties communes dont il a la jouissance ainsi que les deux autres terrasses contigües, accessibles de chez lui : il y fait y édifier des vérandas et agrandit sa surface d’habitation par la création d’une cuisine. Le syndicat des copropriétaires l’assigne alors en restitution et remise en état initial de ces deux terrasses contiguës. Le propriétaire considérait que cette action devait être déclarée prescrite car il s’agissait d’une action personnelle enfermée dans le délai de dix ans, conformément à l’article 42 de la loi du 10 juillet 1965. Bien au contraire, la Cour de cassation rappelle que, « lorsqu’un propriétaire édifie sans droit une construction sur une partie commune dont il a la jouissance privative et tente ainsi de s’approprier une partie commune de la copropriété, l’action tendant à obtenir la suppression de la construction élevée irrégulièrement est une action réelle qui se prescrit par trente ans ».
Observations : Bien que non publiée, cette décision présente l’intérêt de rappeler que des actions réelles peuvent être exercées, dans un délai de trente ans, par un syndicat de copropriétaires contre un copropriétaire malgré ce que semble affirmer l’article 42, alinéa 1er de la loi du 10 juillet 1965. Celui-ci dispose que « Sans préjudice de l’application des textes spéciaux fixant des délais plus courts, les actions personnelles nées de l’application de la présente loi entre des copropriétaires, ou entre un copropriétaire et le syndicat, se prescrivent par un délai de dix ans ». Cela ne signifie par pour autant que toute action est nécessairement personnelle. L’action en restitution d’une partie commune qu’un copropriétaire s’est appropriée est une action réelle comme en l’espèce (Cass. 3e civ., 9 juill. 1995, n° 94-10.210), mais l’action ayant pour but de faire respecter le règlement de copropriété et supposant la suppression d’une construction est une action personnelle (Cass. 3e civ, 5 juill. 1989, n° 88-10.028).

C.L.G.

Cass. 3e civ., 14 avr. 206, n° 13-24.969, inédit

Publié in Droit & Patrimoine l’Hebdo, n° 1056, 16 mai 2016

Actualités Immobilier Notaires Avocats Gestionnaires de patrimoine immeuble prescription partie commune action réelle action personnelle démolition

TOUTE L’ACTUALITÉ DU DROIT & DE LA GESTION PATRIMONIALE

abonnez-vous
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Il semble que vous utilisiez un ad-blocker !

Droit & Patrimoine se finance par la publicité afin de vous offrir un contenu de qualité.

Deux solutions vous sont proposées :

Désactivez votre ad-blocker

Abonnez-vous à Droit & Patrimoine

Je m'abonne