
3 questions à Caroline Jeanson sur l'association ResNotaria
D&P : Qui êtes-vous ?
C. J. : Nous sommes les #notairesfuribards ! L’association a été fondée le 17 février et compte 35 notaires dans toute la France. Nous défendons le notariat dans le service public qu’il apporte à nos concitoyens et à nos institutions et jamais les intérêts personnels des notaires. Le choix du nom ResNotaria a été choisi en référence à ResPublica.
D&P : Avec la publication de la loi Macron, l’objet de l’association a-t-il changé ?
C. J. : La défense de la profession reste toujours notre principal objectif mais nous réfléchissons surtout aux conséquences que la loi va avoir sur le service public notarial et sur le système juridique français. En ce sens, nous faisons de la pédagogie et de la prospective et nous transmettons des idées à nos instances et au Conseil supérieur du notariat qui peut ainsi disposer de pistes de réflexion. Notamment, nous sommes actuellement très vigilants sur la réforme du droit des contrats et attentifs à la protection du périmètre de l’authenticité. De même, nous surveillons les évolutions du droit européen et du droit de la concurrence.
D&P : Comment voyez-vous l’avenir ?
C. J. : Nous sommes très pessimistes car nous avons bien compris que nous sommes face à des machines énormes qui dépassent les frontières. Nous ne lâcherons rien et irons jusqu’au bout pour défendre le modèle français face à la Common Law qui nous envahit peu à peu. Notamment, nous allons continuer de développer le conseil du coin, initié par Vincent Chauveau, car outre l’impact médiatique, nous avons un excellent retour de la part des Français, nos clients. De manière plus générale, nous allons œuvrer pour mettre au service des décideurs et de nos concitoyens notre expérience. Le notariat c’est aussi un « think tank » d’excellence : il faut que cela se sache et que l’on s’en serve.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'hebdo 2015, n° 1023 (14 sept. 2015)