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Trois questions à Kévin Farruch, co-fondateur et directeur commercial, Citeen

Par Anne Portmann

Le gouvernement a, ces dernières semaines, tergiversé sur le maintien ou la suppression du dispositif « MaPrimeRénov’ », avant de décider de sa suspension, pour les particuliers, en raison de l’engorgement de la demande. Kévin Farruch, co-fondateur et directeur commercial de Citeen, bureau d’études énergétique agréé « Mon Accompagnateur Rénov » qui accompagne les demandeurs « MaPrimeRénov’ », nous explique les conséquences de ce hiatus.

Quel est le rôle de Citeen dans le dispositif et quelle est la situation actuelle ?

Citeen est un bureau d’études énergétique qui accompagne les ménages dans leur projet de rénovation énergétique, notamment en les aidant à monter leur dossier « MaPrimeRenov’ », tant sur le volet ingénierie, administratif qu’économique. Nous proposons des prestations d’audit énergétique pour les maisons, appartements, immeubles en mono ou copropriété et les actifs du secteur tertiaire. Nous sommes également « Mon Accompagnateur Rénov » pour la partie « maison individuelle » et agréé « coach copro » pour les copropriétés.

Les copropriétés ne sont pas concernées par la suspension du dispositif « MaPrimeRenov’ », qui ne vaut que pour la rénovation d’ampleur en maison individuelle ou appartement. Quant à lui, le tertiaire n’est pas concerné par le dispositif, car il est très peu subventionné et dépendant uniquement des certificats d’économie d’énergie.

Le dispositif « MaPrimeRenov » fonctionne assez bien de notre point de vue, car il apporte une véritable aide financière aux ménages. Toutefois, il gagnerait à être plus stable, afin que les accompagnateurs puissent avoir une vision claire et sur le long terme afin d’aider au mieux les ménages. C’est un véritable tiers de confiance qualifié.

Pourquoi le gouvernement a remis en cause le dispositif ?

Deux raisons ont été exposées : le budget et les fraudes. À dire vrai, ces deux raisons sont liées, car si le budget a été grandement consommé, cela est dû au grand nombre de dossiers déposés. En tant qu’accompagnateur Renov’, nous pouvons contrôler le fait que les entreprises qui interviennent soient bien labellisées RGE lors du dépôt d’un dossier. Cependant, nous ne pouvons pas garantir la fiabilité totale de ces dernières quant à la parfaite exécution des chantiers. Nous conseillons le ménage, mais c’est lui qui prend la décision finale. Le dispositif est une bonne chose pour le patrimoine français qui se veut vieillissant ; il permet de rénover un parc conséquent, tout en aidant les ménages quels que soient leur catégorie de revenus. C’est une question d’intérêt public.

Concrètement, quelles sont les conséquences dans le secteur
de la rénovation énergétique ?

Les entreprises du secteur, dépendantes de la réglementation, sont en situation de précarité juridique. Elles sont à flux tendu et essayent de garder de la trésorerie pour voir venir, compte-tenu de l’incertitude. Ce n’est pas notre cas, car nous opérons également dans le secteur des copropriétés (avec le diagnostic technique global et le plan pluriannuel et de travaux) et dans le secteur tertiaire (avec le décret tertiaire), activités sur lesquelles nous pouvons nous recentrer. Mais nos confrères qui n’opèrent que pour les particuliers sont dans une situation très compliquée. La réglementation avait été modifiée il y a peu de temps (2024 : apparition de l’accompagnateur Renov’), beaucoup se sont concentrés sur cette activité à temps plein. Il n’est pas simple de devenir accompagnateur « MaPrimeRenov » et le filtre de l’Anah fonctionne bien pour détecter les fraudeurs. Le secteur n’est pas défavorable au renforcement de l’encadrement, mais une suppression mettrait en péril les acteurs du secteur et la transition énergétique. En réalité, il apparaît que l’Anah aurait surtout besoin d’augmenter son effectif pour gérer le grand nombre de dossiers. Le dispositif est victime de son succès.

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