3 questions à Gérard Abitbol sur l'Union des avocats européens
D&P : Votre association fête cette année ses 30 ans, quelle est sa raison d’être ?
G. A. : L’UAE est une association internationale d’avocats fondée en 1986 à Luxembourg, par Bertrand Favreau, ancien bâtonnier de Bordeaux. Elle regroupe des avocats exerçant dans les États membres de l’Union européenne. Son but est de promouvoir l’exercice professionnel du droit en Europe, ainsi que d’encourager l’exercice du droit de l’Union européenne et de la Convention européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
D&P : La conférence internationale que vous avez organisée à Marseille le 7 octobre 2016 fait partie des moments forts de la vie de l’UAE. Quelles sont les principales réalisations de l’association ?
G. A. : Des centaines d’événements ont eu lieu, depuis notre création, dans plusieurs villes européennes : conférences, séminaires, colloques, commissions de travail. Certains ont été organisés de façon commune avec les institutions communautaires (Commission, Parlement, Cour de justice). De nombreuses publications, visibles sur notre site Internet, sont issues de ces travaux.
Les conférences internationales et les congrès de l’UAE sont notamment caractérisés par un niveau scientifique élevé grâce à la présence de conférenciers reconnus, issus du monde juridique, économique et de la recherche. Lors de la conférence de 2016 à Marseille, consacrée au transport multimodal transmaritime en Europe, nous avons accueilli Francis Vallat, président de l’European Network of Maritime Clusters qui coordonne les Clusters nationaux de 17 pays européens. À noter aussi la présence de Patricia Bardet, présidente de The International Propeller Club of the United States Port of Marseille Fos.
D&P : Quelle est la ligne de conduite de l’association pour les années à venir ?
G. A. : L’UAE a toujours souligné l’importance que les avocats et les magistrats ont dans la création et le développement du droit de l’Union européenne, grâce à cet extraordinaire instrument constitué par le renvoi préjudiciel à la Cour de justice prévu par l’article 267 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui a contribué à la création de la jurisprudence de la Cour de justice, et qui est directement applicable dans tous les pays de l’Union européenne.
Nous entendons poursuivre notre approche commune du droit et œuvrer pour un parquet européen.
Propos recueillis par Caroline Dupuy
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'Hebdo 2016, n° 1071 (3 oct. 2016)